La culture catalane est fortement présente à Rivesaltes !
La "Festa Gegantera" : la Fête des Géants
Une fois par an, vous pouvez découvrir la Festa Gegantera, qui est un moment d’échange et de rencontre incontournable !
Durant toute une journée, on y découvre la sardane, les ballades catalanes, les castells, des trobadas de gegants et des cobla.
Voici un petit lexique pour mieux comprendre ces traditions :
GEGANTS :
Ils sont visibles à l’occasion de nombreuses fêtes, souvent religieuses, arpentant les rues et suivis de leur cortège. Historiquement, ils sont beaucoup plus présents côté ibérique que côté français.
Néanmoins, depuis une vingtaine d’années, cette tradition se retrouve de plus en plus ancrée dans cette culture commune que partagent le Pays catalan et la Catalogne, et mettent ces figures à l’honneur à l’occasion de fêtes de village ou patronales.
SARDANES & CONTREPAS :
Ce sont des danses traditionnelles catalanes.
Durant la sardane, les danseurs sont en cercle et se tiennent par la main, accompagnés par la musique d’un ensemble instrumental appelé “cobla”. Le terme désigne également la musique qui accompagne la danse.
Le contrepas est une danse très ancienne qui évoque la passion du Christ. Il est dansé en une ronde ouverte uniquement formée d’éléments masculins. Son introduction, très lente et solennelle, a pour fonction de présenter les danseurs et d’introduire la danse.
CASTELLS :
Littéralement “châteaux humains” : c’est une tradition héritée de la Catalogne sud.
Cette manifestation culturelle traditionnelle, visuellement très impressionnante, consiste à bâtir une pyramide humaine de 6 à 10 étages, qu’un tout petit escalade au final pour atteindre son sommet.
La Légende du Babau...
Il était une fois, un paisible petit village du nom de Rivesaltes.
Une nuit sans lune, le 2 février 1290, alors que tout le monde dort d’un profond sommeil, un vacarme épouvantable retenti jusqu’au fin fond des remparts. Six bébés viennent de disparaître! Enlevés par une bête énorme, entrée par le forat del forn (le trou du four) par lequel on jette d’ordinaire cendres et déchets. Une autre nuit, le veilleur du village aperçoit dans les eaux habituellement calmes de l’Agly, une sorte d’iguane à la mâchoire redoutable et aux griffes impressionnantes.
Quand le Batlle (le Maire) demande une description de l’animal, l’homme, devenu bègue de frayeur, ne peut qu’articuler “va… vau…”, c’est à dire: “il a… il a…”. C’est ainsi que “va vau” se transforma en “Ba bau”. Le mot fit le tour de la ville, donnant le nom de Babau (prononcer “babao”) à ce monstre sanguinaire.
L’affaire n’avait que trop duré.
En 1290, l’homme de la situation est sans nul doute Galdric Trencaven, seigneur des Fraisses et Périllos. Il suspend des cochons aux remparts pour appâter la bête. Dans une maison voisine, Galdric, en tenu de combat se tient prêt. Il lui fallut guetter plusieurs nuits avant que le monstre ne pointe à nouveau son nez. Au bout de la quatrième nuit, le seigneur Trencaven put enfin décocher deux flèches mortelles dans la gorge de l’animal.
Le monstre était enfin terrassé ! La population fêta dignement la fin de ce terrible drame, par une messe et un banquet mémorable.
Aujourd’hui, son empreinte de pas, ainsi qu’une côte sont visibles à l’Office de Tourisme de Rivesaltes. Passez-y la voir…